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Libre de faire le mal ? - 09/11/22

Free to do evil?

Doi : 10.1016/j.amp.2021.09.018 
Nathalie Tarquis
 23, rue de Rocroy, 75010 Paris, France 

Résumé

Dans les années 1980, Benjamin Libet apporte la preuve que nous prenons conscience de nos actes quelques centièmes de secondes après que ceux-ci sont déjà engagés sur le plan de l’activité cérébrale, semblant démontrer ainsi que nos décisions échappent à notre volonté consciente. Cette expérience ayant été répliquée par différentes équipes avec des résultats identiques, bien que différemment interprétés, le libre arbitre se voit ainsi questionné scientifiquement et l’intentionnalité criminelle des individus psychopathes possiblement réinterrogée. À partir de la théorie de la sélection des groupes neuronaux d’Edelman, illustrée par l’analyse de cas cliniques, cet article propose une hypothèse selon laquelle le libre arbitre se matérialiserait dans des réseaux neuronaux qui se seraient développés et pérennisés au cours du développement de l’enfant, via ses expériences sensorielles indexées de valeurs émotionnelles. Ces réseaux neuronaux, mis en mémoire, constitueraient des répertoires singuliers à chacun de nous, servant de modèles pour toutes nos décisions à venir. Ainsi, l’homme en général et le criminel psychopathe en particulier auraient d’autant moins de latitude pour agir librement que leurs répertoires se seront développés au cours de leur enfance, dans l’uniformité et la rigidité.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

In the Eighties, Benjamin Libet demonstrated that we become aware of an action that happens several hundred milliseconds after the onset of the brain activity, suggesting that our voluntary decisions escape to our consciousness. This original experimental study has been replicated several times with the same results-even if their interpretations differ, which challenges scientifically the issue of free will. Thus, criminal Intentionality of psychopathic individuals could be re-examined. Using Edelman‘s Neural Darwinism, we developed the hypothesis that free will materializes in neural networks and we illustrate this by clinical case analysis. These have developed and perpetuated during the child development via their sensory experiences indexed with emotional values. These networks are stored in memory, and constitute a collection of our own individual habits which serve as a model for all our future decisions. General human and particularly psychopathic criminals would have even less latitude to act freely since their complexes have developed uniformly and rigidly during their childhood.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Conscience, Criminel, Enfant maltraité, Étiologie, Intentionnalité, Neurobiologie, Neurone, Psychopathie, Répétition, Violence

Keywords : Abused child, Consciousness, Criminal, Etiology, Intentionality, Neurobiology, Neuron, Psychopathy, Repetition, Violence


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Vol 180 - N° 9

P. 915-921 - novembre 2022 Retour au numéro
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